Alcyon Automobiles

Automobiles Alcyon

Alcyon, surtout connue pour la fabrication de motocyclettes depuis 1902, s’est lancée dans l’aventure automobile de 1906 à 1928 et disposait d’un site industriel à Courbevoie.

Cette page traite essentiellement de la division Cycles d’Alcyon. Pour la partie Cycles voir Edmond Gentil : Alcyon et compagnie  sur notre site.

Dès 1902, Alcyon fut une célèbre fabrique de cycles et de motos basée à Neuilly-sur-Seine et réputée pour la qualité de ses produits : « Légères, gracieuses et solides » était son slogan publicitaire.

Le premier site industriel de la marque était situé au 4-6 boulevard Bourdon à Neuilly Sur Seine.

Quatre ans plus tard en 1906, sous la direction d’Edmond Gentil, la firme se lança dans l’aventure auto en commençant la fabrication de voiturettes cyclecars à moteur maison dont le châssis était déjà monobloc alors que ses concurrentes devaient se contenter de châssis en bois armé ou en tube d’acier.

Ces voitures très légères étaient équipées de moteur monocylindre, puis bicylindre, et quatre cylindres en 1910.

Alcyon 1.0 litres moncylindre de 1907
Alcyon 1.0 litres moncylindre de 1907

Rapidement la gamme s’étoffa de modèles plus important dotés de moteurs monocylindre Alcyon ou 4 cylindres Zurcher allant de 7 à 12 cv.

Il y eut aussi des modèles plus étoffés de 2,6 litres et 3 litres à 16 soupapes qui participèrent à la Coupe de l’Auto en 1912.

La firme connut un tel succès populaire que la publicité de l’époque fît de l’Alcyon monocylindre « La vraie voiture du médecin » du fait de sa robustesse à toute épreuve, le réseau routier de l’époque étant une épreuve pour la tournée quotidienne du médecin.

D’ailleurs, Edmond Gentil donnait une importance particulière au choix de ses fournisseurs n’hésitant pas parfois à dessiner lui-même les pièces qu’il commandait.  Cette compétence fit la réputation de la marque.

Dès 1912, le volume des ventes a pour conséquence l’acquisition d’un site industriel plus important à Courbevoie situé au 40-50 rue de la Garenne (aujourd’hui Jean-Pierre Timbaud).

Cela tombait bien car Alcyon allait devoir participer deux ans plus tard à l’effort de guerre.

Ce qui est sûr, c’est que cet intermède de quatre ans porta un coup d’arrêt à l’expansion automobile d’Alcyon et la lenteur du règlement des factures par l’Etat Français n’y est pas étranger.

Fragilisées par la Grande Guerre,  les finances de la firme ne permirent pas un retour à la diversification de 1914 et le groupe se consacra exclusivement à sa branche « 2 roues » de 1918 à 1920.

Au début des années 20, on vit apparaitre en course et dans les rues une éphémère et rare Alcyon GL 2.0 litres mise au point par Giroux, représentant de la marque à Lyon.

Les quelques Alcyon d’après-guerre n’étaient plus que des voiturettes équipées d’un moteur bicylindre de 497cm3 et un cycle car monocylindre 2 temps de 350 cm3.

Les dernières Alcyon furent semblables aux Sima-Violet à moteur deux temps de 500 cm3.

Si 1928 marqua l’arrêt de la fabrication automobile, les cycles et les motos survécurent jusqu’au lendemain de la seconde guerre mondiale.

Jean-Pierre Gross

Sources :