George-William Kilford, le Roi de la Réassurance

Tombe de George-William Kilford

George-William Kilford (1833-1903) a donné son nom à une rue et à un hopital de Courbevoie.

Décédé le 13 mai 1903, il est enterré dans l’ancien cimetière de la ville à l’entrée duquel on peut découvrir sa tombe et constater que le graveur a un peu écorché son titre de « président de la Société des Actuaires » (un actuaire établit les tableaux statistiques de possibilité de réalisation d’un risque en assurance).

Kilford était un citoyen britannique venu faire prospérer le domaine de l’assurance dont il était un expert reconnu de tous. C’est lui qui a ét le pionnier de l’assurance en France en particulier en matière de réassurance (l’assurance des assureurs).

Sa maison entourée d’un grand parc se situait au niveau du 30 de la rue qui porte son nom.

Kilford a joué un rôle de philanthrope et a fait profiter la ville de ses largesses.

Voici la nécrologie que le journal « L’Argus » lui a consacrée le 24 mai 1903:

Mardi à 2 heures, ont eu lieu à Courbevoie, au milieu d’une très nombreuse assistance, les obsèques de M. George-William Kilford, décédé subitement le 15 mai, dans sa propriété, rue Kilford, 30, à Courbevoie.

M. Kilford était membre de l’Institut des actuaires el représentait à Paris la puissante Compagnie anglaise North British and Mercantile.

Il y a juste 10 ans, au sujet d’une remarquable pièce d’orfèvrerie que lui offrait, en témoignage de gratitude pour son intelligent et infatigable concours, le Conseil d’administration de celle importante compagnie, nous consacrions quelques lignes à cet éminent assureur, surnommé depuis longtemps déjà, par les assureurs français et européens : le Roi de la Réassurance.

Nous ne pouvons mieux faire aujourd’hui que de répéter à la mémoire de M. Kilford, ce que nous disions de lui à celle époque : « Il est de notoriété que, durant ces vingt-cinq dernières années il est peu d’assureurs, peu de directeurs même, qui n’aient eu, à l’occasion d’une question technique quelconque, vie ou incendie, à prendre l’avis de M. Kilford.

Où pouvait-on, en effet, rencontrer plus d’affabilité, plus d’empressement sincère à rendre service, en même temps qu’une compétence indiscutée et d’une rectitude de jugement égale à la droiture du caractère, venaient donner à la sagesse, à la netteté et à l’impartialité des conseils une incomparable autorité ! »

M. Kilford était riche. Mais s’il mit son intelligence et son dévouement à la cause de l’assurance, il n’en sut pas moins prêter un concours moral et financier à la petite ville de banlieue qu’il habitait et où il jouissait d’une bien légitime popularité. Diverses associations étaient représentées aux obsèques. Nous avons remarqué : les Ambulanciers de France, la Fanfare de Courbevoie, dont la bannière était voilée d’un large crêpe, etc.

M. Kilford s’est éteint à 70 ans. C’était un ami de l’Argus ; aussi adressons-nous à sa famille nos plus sincères condoléances.

A sa mort a été érigé sur le même site la Maison des Tilleuls qui a ensuite fait place à l’hôpital.

Les Tilleuls étaient une maison de retraite appartenant à « l’Association de Développement de l’Activité féminine dans l’Eglise évangélique luthérienne de France » qui possédait également une « Maison de Diaconesses », 12 rue de la Montagne.

Les Tilleuls

Carte postale