Les établissements Train implantés 18 rue Rouget de Lisle fabriquaient essentiellement des moteurs d’avion, mais aussi des moteurs d’automobiles et de motocyclettes.
Louis-Emile Train est un des grands pionniers de l’aviation.
Né à Saint-Etienne en 1877, il commence par travailler chez De Dion-Bouton avant de monter sa propre entreprise en 1905 au Raincy et dépose des brevets qui lui permettent d’acquérir une certaine notoriété.
En 1910, il se lance dans la construction d’un avion sur le modèle de la demoiselle de Santos-Dumont et obtient son brevet de pilote.
Son avion bat un premier record d’altitude. Il met au point une descente en spirale, moteur coupé avec relance à quelques mètres du sol.
En 1911, il s’engage dans la course Paris-Madrid dont le point de départ est le terrain d’Issy-les-Moulineaux.
Une foule importante est massée pour assister au départ ainsi que des personnalités.
La démonstration tourne au drame quand l’avion d’Emile Train qui tente de regagner sa base ne peut éviter des imprudents qui traversent le terrain d’atterrissage à ce moment-là.
Berteaux, le ministre de la Guerre, en fait partie et il succombe à ses blessures peu après l’accident.
Après avoir surmonté le traumatisme, Train se remet à l’ouvrage et enchaine les courses et les innovations.
Il crée une école de pilotage et produit un monoplan dont l’armée achète douze exemplaires en 1912. Il adapte aussi son modèle en hydravion et collabore avec un autre constructeur pour fabriquer des Astra-Train, puis travaille pour la nouvelle firme Nieuport-Astra.
La crise du marché de l’aviation provoque la disparition de nombreuses entreprises et Train décide de changer de secteur.
En 1914, il s’installe 3 rue Rouget-de-Lisle à Courbevoie, dans les locaux occupés auparavant par le fabricant de motos et cyclecars Lurquin-Coudert.
Après la première guerre mondiale, Emile Train propose essentiellement des moteurs de motos assemblées par d’autres constructeurs (et aussi des moteurs pour l’agriculture).
Les Etablissements Train remportent alors une multitude de courses à moto et battent de nombreux records.
Emile Train meurt en 1939. Ses fils, qui collaborent à l’entreprise depuis de nombreuses années, assurent la succession.
Son fils Jean est le directeur commercial de la firme des Constructions Guinard installée au 9 de la même rue.
Les Etablissement Train continuent leur activité avec les pompes Guinard jusque dans les années 50.
Sources:
André Dumas – Bulletin de la Diana (Loire) 01 janvier 1991 – Gallica/BNF
Documents Gallica BNF
Photos et informations: Jean Casanova